lundi 28 septembre 2015

Un collage-poème


            J' ai retrouvé cet ancien collage , qui me semble
            évocateur de tout ce qui me fait rêver : un poème
            de René Char, un blues  de Miles Davis, une note
            ambrée dans un beau parfum. Bref, j'ai du plaisir
            à le regarder ( je ne vais pas m'en séparer).

12 commentaires:

  1. CONGÉ AU VENT

    À flancs de coteau du village bivouaquent des champs fournis de mimosas. À l'époque de la cueillette, il arrive que, loin de leur endroit, on fasse la rencontre extrêmement odorante d'une fille dont les bras se sont occupés durant la journée aux fragiles branches. Pareille à une lampe dont l'auréole de clarté serait le parfum, elle s'en va, le dos au soleil couchant.

    Il serait sacrilège de lui adresser la parole.

    L'espadrille foulant l'herbe, cédez-lui le pas du chemin. Peut-être aurez-vous la chance de distinguer sur ses lèvres la chimère de l'humidité de la Nuit ?

    René Char, Seuls demeurent, 1945, Éd. Gallimard.

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  3. Merci cher Toti pour cet extrait d'un poème de
    René CHAR . Magnifique !! Je vais essayé de
    le retrouver dans un de mes livres, sinon chez
    mon libraire préféré. Bises aux deux Gibrat et
    leurs félins. ELSA

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  4. Ah j'aimerais entendre ce que te dit ce poème, Elsa...Totirakapon a le sien qui lui parle; peut être saurai je en trouver un qui colle à ton oeuvre ? Ce serait bien que chaque lecteur (trice) trouvât le sien ! Bisous

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  5. Bonjour chère Elza ton collage est une poésie en soi ,une merveille de délicatesse,j'ai beaucoup à apprendre...JE'embrasse.

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  6. "Nous avons en nous d’immenses étendues que nous n’arriverons jamais à talonner. Mais elles sont utiles à l’âpreté de nos climats, propices à notre éveil comme à nos perditions.

    Comment rejeter dans les ténèbres notre cœur antérieur et son droit de retour ?

    La poésie est ce fruit que nous serrons, mûri, avec liesse, dans notre main, au même moment qu’il nous apparaît, d’avenir incertain, sur la tige givrée, dans le calice de la fleur.

    Poésie, unique montée des hommes, que le soleil des morts ne peut assombrir. La seule signature au bas de la vie blanche, c’est elle qui la dessine".
    René Char
    A cette signature j'y ajouterai ta création
    Bisous bisous

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  7. De beaux commentaires pour ton oeuvre... J'y vois un idéogramme juste suggéré, et j'aime ton interprétation d'un parfum dont la note ambrée vibre...
    Merci,pour ce moment d'exception.

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  9. c'est très beau et me fait penser en mode abstrait à un tableau de Marie Laurencin. L'or pour l'ambre, le rose pour Miles Davis et les nuages de la poésie.

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  10. Merci à vous tous qui venez me visiter, et aussi pour
    votre sensibilité envers la poésie de René CHAR .

    Je l'ai découverte il y a très longtemps dans un petit
    livre chez Gallimard ( collection Espoir dirigée par
    Albert Camus ). Le titre : LETTERA AMOROSA
    Ce texte poétique traite surtout d'Eros . Juste à la
    fin, il est question d'Iris , une fleur et une femme.
    " Merci d'être, sans jamais te casser iris, ma fleur
    de gravité. Tu élèves au bord des eaux des affections miraculeuses, tu ne pèses pas sur les mourants que
    tu veilles, tu éteins des plaies sur lesquelles le temps
    n'a pas d'action, tu ne conduis pas à une maison
    consternante, tu permets que toutes les fenêtres
    reflétées ne fassent qu'un seul visage de passion,
    tu accompagnes le retour du jour sur les vertes
    avenues libres. "'

    Cette petite brochure, en très mauvais état
    ne m'a jamais quitté. Un certain nombre d'
    oeuvres de René CHAR sont dans ma
    bibliothèque, Tous ces livres sont devenus
    des amis intemporels. Il suffit d'en ouvrir
    un, à n'importe quelle page ,et l'inspiration
    est de retour. Ce fut le cas pour cet ancien
    collage . ELZA

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  11. des tons délicats pour des bouts de papiers déchirés
    collés comme on crée un jardin de fleurs ou un parfum !
    c'est beau et doux ! j'aime beaucoup Elza !

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  12. Beaucoup de personnalité dans cet art d'expression. Bien ! Cordialement.

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