vendredi 4 octobre 2013

Toute une histoire sur des murs



                 Pas d'autre nom que celui de Miss TIC et je préfère
                 ignorer sa véritable identité. N'ayant pas lu de
                 biographie, je reste sur cette désignation qu'elle s'
                 est imposée dès ses premiers pochoirs sur les murs
                 de Paris. Elle restera toujours cette drôle de Miss.
                
                 Authentique  parisienne montmartoise  née le 20 
                 février 1956, d'un père Tunisien et d'une mère
                 qu'elle a joliment décrite comme " paysanne éclairée"..
                 Miss Tic a mené une enfance sans histoire jusqu'en 
                 64, où toute la famille s'installe à Orly.. On est très 
                 éloigné de l'esprit " village" qu'est Montmartre. 
                 Surtout dans ces années-là.  Deux ans plus tard,  
                 Miss Tic vit une épreuve terrible Sa mère,  sa 
                 grand- mère  et son frère,  décèdent dans  un 
                 accident  de voiture.
                 Elle a 16 ans, lorsque son père meurt ( en 72 ) d'une 
                 crise cardiaque. Il faut être d'une nature bien trempée
                 pour assumer un début de vie aussi  lourd. C'est
                 en véritable autodidacte qu'elle étudie les arts appliqués:
                 dessin, photogravure, pochoirs. Et comme certains jeunes
                 à cette époque, elle part s'installer en Californie. Elle revient
                 à Paris, dans le début des années 80,  et s'approprie les
                 murs, comme moyen d'expression,  avec des petits bouts


                de poèmes, de textes personnels, de dessins au pochoir.
                Personnellement, je peux dire ( vivant dans le 14 e
                arrondissement) qu'il s'agissait de l'angle d'un vieil immeuble
                donnant sur la rue de La Tombe-Issoire. Quelques  extraits d'
                d'une poésie de Jacques Prévert, je crois. Bref, Miss Tic nous
                a immédiatement interpellé, ne serait-ce que par sa signature,.
                (La grosseur de la lettre M ). Et puis, cette idée d'utiliser le
                pochoir, lui permettant de s'évader ici et là. Elle sélectionnait
                la rive gauche,  choisissant les plus jolis noms de rues. Par
                exemple La Butte aux Cailles, dans le 13e , qui ressemblait
                un peu à la Butte Montmartre. On la découvre à Ménilmontant,
                dans le Marais, la rue Montorgueil. Chacun d'entre nous, se
                signalant  ses apparitions : " Miss Tic nous a laissé un
                message à l'arrêt du bus 38, à Denfert-Rochereau". Et hop,
                l'un d'entre nous ( parmi ses fans ), achetait dans un bureau
                de tabac, un moche  appareil photo. Sans le savoir, Miss
                Tic nous faisait voyager dans nos rues, à sa recherche. Cette
                drôle de dame qui savait parfaitement s'imposer, intriguait
                les passants. En 1997, elle est arrêtée en pleine action, par la
                police, pour " dégradation de bien par inscription " et c'est
                en 2000, que la Cour d'appel lui demande de régler une amende
                de 4500 euros. Aujourd'hui pour cette somme, nous pouvons
                 nous procurer une de ses lithographies dans une galerie d'art.

                Miss Tic, raconte son histoire où celles de femmes
                imaginaires, mais toujours utilisant les stéréotypes de 
                la séduction. L'image de l'homme, c'est le danseur de
                tango, ou le toréador " à la vie..à.  l'amor "..Le séducteur,
                toujours celui,qui n'est pas franchement rassurant. Peu à
                peu, les galiéristes s'intéressent à son travail. Elle expose,
                écrit des livres : en 1998, c'est " je ne fais que passer ".
                En novembre 2008 " je prête à rire, mais je donne à
                penser", aux éditions Grasset.  Toujours ces jeux de mots,
                ces petits bouts de textes qui dévoilent sa personnalité.
                En 2010, l'Alliance française a organisé une rétrospective
                de son travail à Singapour. Plusieurs expositions la font
                connaître dans différentes villes, et ses thèmes restent
                dans les mémoires. Par exemple, " Muses et Hommes "
                dans l'Espace Paul Ricard. Et le meilleur : " Dangereuse
                sous tous rapports " au Palais de Justice de Lyon. C'est
                du Miss Tic : audacieuse, provocante, insolente. La poste
                 lui a demandé une série de timbres ( inspirés de ses pochoirs)
                 pour la journée de la femme, en 2011 . La même année,
                durant l'été, l'Institut français de Berlin, l'expose durant 10
                semaines, " Bomb it " . Après l'art des rues, elle s'exprime
                sur des affiches lacérées, des bouts de palissades, tout en
                continuant à offrir au public, cette même image, ces
                provocations féminines sur les thèmes de l'amour, la
                passion... et naturellement les illusions !! Miss Tic ne
                semble pas vouloir changer. Nous l'aimons telle qu'elle a
                toujours été.  Aujourd'hui on parle d'elle comme une
                plasticienne et poète d'art urbain. On lui a collé une
                étiquette. ça me gêne, étant donné qu'elle peux aussi
                faire des lithographies et écrire des livres. Et ce qui me
                plaît vraiment, c'est que la talentueuse Agnès Varda
                a réalisé un film sur cette surprenante Miss Tic. J'ai
                hâte de le découvrir. Et vous aussi sans doute.






16 commentaires:

  1. Magnifique portrait que tu nous dresses-là! Je ne connaissais ni même son existence et je découvre un personnage hors du commun. Merci de ce cadeau au saut du lit! Bisous

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  2. ELZA bonjour et à plus tard je vais vir mes pierres je t'embrasse

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  3. tic ... et tac, l'artiste est reconnue!

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  4. Une artiste parmi les plus originales et qu'il sera impossible d'oublier. Merci pour ce portrait si vivant que tu nous a offert. Bises de la nuit

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  5. C'est étonnant comme elle ressemble à ses dessins! Un visage merveilleux...
    Merci pour cette histoire qui comme les contes de fées débute si mal mais continue si bien...
    Bonne fin de semaine.

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  6. Très interessant! Je ne la connaissais pas...C'est bien originale.
    Merci bien, et merci aussi de ta presence chez moi..bonne dimanche baisers

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  7. je viens te dire bonjour et je te fais des bisous

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  8. J'ai découvert Miss.Tic grâce à TOM et à son blog (http://photo-and-graff.blogspot.fr/), j'ai revu ses oeuvres dans divers livres, elle a même sa place dans L'Histoire de l'Art Urbain aux éditions Taschen (rien que ça !). Son travail est passionnant, ses idées et jeux de mots sont toujours poétiques et fins, merci pour cet hommage. Grâce à toi je découvre son actu et son visage ! Ton blog est passionnant, j'adore m'y balader.

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  9. Merci pour ce magnifique portrait d'une artiste que j'aime beaucoup. Vivement le film d'Agnés Varda.

    Belle journée à toi !

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  10. Beaucoup de talent, plus mystique qu'elle n'y paraît...

    Oui vivement le film ! Tu lui rends un bel hommage,
    Merci la Vie !

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  11. Merci de nous permettre de mettre un visage sur ce nom d'artiste que j'avais vu, ici ou là, non pas sur les murs de Paris, dans des blogs amis.

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  12. je ne pouvais plus passer chez toi ELZA maman non plus
    je te fais des bisous et j'aime ces dessins

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  13. Et bien bonsoir ELZA j'avais du mal pour venir et te laisser un message
    j'en suis désolée
    les murs parlent avec je trouve beaucoup de talent
    Mais je découvre cette artiste et merci
    j'espère revoir encore des photos chez toi
    Comment faire pour dessiner!!!!!!! je me le demande bien
    Je t'embrasse

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  14. Elza bonjour et bien je suis de tout coeur avec toi car oui je connais ta douleur et bonjour la souffrance
    si je pouvais t'aider tu sais ce serait fait depuis un moment
    je ne sais pas quoi te dire pour que ce mal passe plus lon
    Mais je pense fort à toi
    je repasserai dans la journée et je t'embrase fort

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  15. ELZA bonsoir et bien oui je pense à toi et bonjour la souffrance
    ces névralgies
    les miennes sont plus loin mais j'ai assez donné
    j'espère que je ne t'ai pas envoyé ce cadeau
    car bonjour le cadeau
    je ne sais pas si tu as des remèdes mais j'espère que tu ne souffres plus ce soir
    Car comment dire arriver à vivre avec
    mon cerveau était en compote ma tête je n'en parle pas et toi physiquement tu craques
    tu ne peux pas rester dans la lumière et lorsque tu essayes de t'installer dans le noir tu souffres quand même
    Je pense à toi ELZA et en plus tu vas te faire opérer
    et bien bonjour la galère
    je devais aussi me faire opérer mais je suis heureuse de ne plus avoir ces douleurs
    Je t'embrasse fort
    je n'arrive pas non plus a t'écrie par mail
    je suis désolée car j'avais envie de te parler bisou
    tu peux retirer mes lignes si tu le désires

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