une artiste de légende

On ne parle pas assez de Leonor Fini. Personnage aux multiples

personnalités : peintre, décoratrice pour le cinéma et le théâtre,

folle des chats ( étant un peu chat elle-même), et amoureuse de

Venise. Personnellement ce sont ses dessins qui m'attirent . Ses

portraits également. Celui que j'ai choisi est imaginaire. Un

personnage sans doute masculin, mais dont la féminité est bien

présente. Beaucoup d'anecdotes ont circulé  sur ses extravagances,

la manière dont elle s' habillait ( elle s'inventait costumes et bijoux ).

Il est probable que ses  origines  argentines et italiennes y étaient pour 

quelque  chose.  Son attirance pour les légendes, les histoires 

fantastiques  lui ont  fait dessiner des sphinges et des personnages 

à la fois enfants et chats.

Il est probable qu'elle participa aux fêtes vénitiennes au palais Labia , organisées par Charles de Bestégui dans les années 50 .Des fêtes ( des bals, entre autres)  où l'on trouvait comme invités, Christian Bérard et  Salvador Dali.   Leonor était partout où  circulait la beauté. Et il est exact que sa richesse  résidait dans un physique exceptionnel. Elle avait gardé un accent

indéterminé et une voix un peu rauque. Elle pouvait fréquenter l'aristocratie comme les intellectuels les plus originaux.  Ses amis étaient Jacques Audiberti,  Jean Genet , Pieyre de Mandiargues, parmi bien d'autres tout 

aussi talentueux. Née le 30 août 1908 à Buenos Aires, elle exposa pour la 

première fois à Paris en 1932, avec d'autres artistes surréalistes. C'est à partir 

de 1980 et jusqu'à la fin de sa vie en 96, que Leonor Fini devint obsédée par le thème de la mort. Elle reste dans nos mémoires comme une femme légendaire, et surtout formidablement  libre de vivre comme elle l'entendait.  Et bien entendu,  entourée  d'une multitude de chats.